Au moins onze personnes, dont un enfant de sept ans, ont été tuées mercredi près de Damas par les forces de sécurité syriennes au moment où de jeunes opposants se réunissent en Turquie pour renforcer la coordination du mouvement contre le régime du président Bachar al-Assad.
«Les forces de sécurité ont perquisitionné des maisons mercredi à l'aube à Kanaker. Lors de cette opération, onze personnes ont été tuées et plus de 250 arrêtées», a affirmé Ammar Qourabi, président de l'Organisation nationale des droits de l'Homme.
M. Qourabi a envoyé une liste des noms des onze victimes à l'AFP, parmi lesquelles figure un enfant de sept ans.
L'opération sécuritaire dans cette ville de 25.000 habitants a été «menée avec l'appui d'un bulldozer et des chars de l'armée» et a «visé des personnes entre 15 et 40 ans», a indiqué M. Qourabi, précisant qu'«au moins 11 véhicules ont transporté les personnes arrêtées».
Selon le militant, l'opération est un «acte de vengeance» car les habitants de Kanaker «ont joué un rôle dans l'acheminement de provisions à la ville de Deraa (sud)», assiégée par l'armée et qui «subit des coupures d'eau, d'électricité et d'internet».
«L'armée et les forces de sécurité se sont dirigées à l'aube vers Kanaker et ont ouvert le feu dans la ville», a indiqué de son côté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a communiqué à l'AFP une liste de huit morts.
Selon l'OSDH, sept chars se sont pos