Européens et Américains ont lancé mardi un appel au calme dans le nord du Kosovo, après la décision de Pristina de déployer sa police pour prendre le contrôle de deux postes frontaliers avec la Serbie, tandis que la Kfor de l’Otan renforçait sa présence.
Cette initiative de Pristina a entraîné un vif regain de tension dans cette région du nord, peuplée majoritairement de Serbes qui refusent de reconnaître les autorités kosovares et ne veulent dépendre que de Belgrade.
Elle risque aussi de mettre en péril le dialogue tout juste engagé entre Belgrade et Pristina sous les auspices de l’Union européenne (UE).
Une porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, Maja Kocijancik, a déploré la mesure kosovare, soulignant que ce déploiement policier n’avait pas été fait en consultation avec l’UE ou avec la communauté internationale.
«Nous pensons que c'est le dialogue qui est la bonne voie à suivre pour résoudre la question du commerce» entre la Serbie et le Kosovo, a-t-elle ajouté.
Mme Ashton s’est entretenue avec le président serbe Boris Tadic et avec le Premier ministre kosovar Hashim Thaci, et les a priés de «faire tout ce qui est nécessaire pour calmer les tensions», a indiqué aussi la porte-parole.
Une porte-parole du département d’Etat américain, Heide Bronke Fulton, a également appelé les deux parties à «oeuvrer d’urgence à une désescalade de la situation actuelle», exprimant ses «regrets» pour l’action entreprise par le Kosovo.
Embargo kosovar sur les produits serbes
Les autorités de Pristi