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Libération

Tuerie d’Oslo : les forces de police en question

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Breivik, le procès d'une tueriedossier
Norvège . Le pays se demande pourquoi le commando est arrivé plus d’une heure après le début de la fusillade qui a fait 68 morts, vendredi.
publié le 27 juillet 2011 à 0h00

Quand Julie Bremnes entend les premiers coups de feu sur l'île d'Utoya vendredi, elle tente de joindre les services de secours sur son portable. Mais en vain, raconte le site web du journal VG. La ligne est occupée. A 17 h 10, elle appelle sa mère et lui demande de contacter la police. Puis, elle lui envoie un premier SMS : «Maman, dis à la police de se dépêcher. Les gens meurent ici !» Pendant plus d'une heure, la mère et sa fille échangent 36 textos. Les secours n'arrivent pas. Des messages affluent sur Twitter, postés par des jeunes, pris au piège sur l'île. Tous avec une même question : «Que fait la police ?»

Hier, le ministre norvégien de la Justice, Knut Storberget, a tenu à saluer «le travail extraordinaire» des forces de l'ordre. Il a précisé que les policiers, qui avaient participé aux opérations de secours, étaient «des gens qui ont travaillé plus que ce qu'on pouvait attendre de n'importe qui»,et que beaucoup avaient «interrompu leurs vacances» pour être là. Une façon de faire taire les critiques qui commencent à se faire entendre en Norvège, où après le choc et l'émotion, vient le temps des questions.

«Rapide». Pourquoi, par exemple, le tueur a-t-il pu agir pendant plus d'une heure, avant d'être arrêté ? La police dit avoir été informée de la fusillade à 17 h 27 et avoir envoyé un commando armé sur place presque immédiatement. Mais Sissel Hammer, la chef du district de police, dont dépend Utoya, reconnaî