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«Il y a un fou qui tire sur les gens !»

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Breivik, le procès d'une tueriedossier
Norvège . Julie Bremmes était sur Utoya, vendredi. Durant la tuerie, elle a échangé des textos avec sa mère.
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publié le 28 juillet 2011 à 0h00

La presse norvégienne a publié le bouleversant échange de textos entre une adolescente, Julie Bremmes, et sa mère, Marianne. Julie a 16 ans. Elle fait partie du camp d’été de la jeunesse travailliste réunie sur l’île d’Utoya. Il est 17 heures, vendredi, quand Julie entend les premiers coups de feu tirés par Anders Behring Breivik. Julie court se cacher. Elle rejoint un petit groupe. Pendant une heure et quart, elle va envoyer des textos à sa mère, qui va faire tout son possible pour rassurer sa fille alors que la police met un temps fou à arriver sur place.

Premier texto de Julie : «Les gens meurent, ici.» La mère aussitôt lui répond : «Je m'en occupe. La police est en route.» En fait, la police réquisitionne la vedette d'un particulier. La mère : «Oses-tu m'appeler ?

- Non. Dis à la police qu’il y a un fou qui se déplace et qu’il tire sur les gens !»

Julie aperçoit les hélicoptères. Mais ce sont ceux de la télé qui survolent l’île et qui tournent les toutes premières images. Mais toujours pas ceux de la police.

La mère : «La police est au courant. Ils ont plein d'appels ! Ça va aller, Julie ! Attends, j'ai la police [sur une autre ligne, ndlr] ! Donne-nous des signes toutes les cinq minutes, please.

- OK.»

A nouveau un texto de Julie : «Nous avons peur de mourir…

- Je sais bien ma chérie ! Restez cachés, n'allez nulle part ! La police est déjà en route. S'ils ne sont pas déjà sur place…» Dans le même