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Libération

Le Premier ministre turc tente de calmer le jeu avec l'armée

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publié le 29 juillet 2011 à 17h52
(mis à jour le 30 juillet 2011 à 12h32)

Les dirigeants turcs tentaient samedi de mettre fin à un grave conflit avec les chefs militaires, épisode sans précédent d’une crise chronique entre un régime issu de la mouvance islamiste et une armée qui se veut garante de la laïcité.

Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a nommé tard vendredi soir le commandant de la gendarmerie, le général Necdet Özel, chef d’état-major des armées en exercice, après la démission de l’actuel chef d’état-major.

Le général Özel est par ailleurs nommé chef de l’armée de terre, l’actuel chef de cette armée ayant lui aussi démissionné, avec les chefs de l’armée de l’air et de la marine, a indiqué l’agence de presse Anatolie, citant un décret du Premier ministre et du président Abdullah Gül.

Les deux nouvelles fonctions occupées par le général Özel donnent à penser qu’il sera prochainement nommé comme successeur en titre du chef d’état-major des armées démissionnaire, le général Isik Kosaner, selon la presse turque.

Le président Gül, commandant suprême de l’armée selon la Constitution, a d’ailleurs reçu vendredi soir M. Erdogan et le général Özel, renforçant le sentiment que ce dernier est pressenti pour devenir le prochain chef d’état-major.

L’armée turque, cible de critiques

Le général Kosaner et ses adjoints ont ouvert vendredi une grave crise politico-militaire en démissionnant, sur fond de désaccord avec le gouvernement islamo-conservateur à propos de la promotion de militaires de haut rang incarcérés dans des affaires de complot contre le régime.

Les chefs de l’armée exigen