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Argentine : la mort au bout du sentier

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Des traces d’ADN ont été relevées sur les corps des deux Françaises découverts vendredi.
Des policiers guardent l'entrée d'un chemin de randonnée à Quebrada de San Lorenzo, dans les environs de Salta, le 30 juillet 2011. (© AFP photo AFP)
par Mathilde Guillaume, Correspondante à Buenos Aires
publié le 1er août 2011 à 0h00

On les a vues pour la dernière fois à leur auberge de jeunesse, où elles ont laissé leurs sacs à dos le 16 juillet. Puis elles ont disparu, jusqu’à vendredi soir, lorsque les corps sans vie des deux jeunes Françaises ont été retrouvés par un groupe de randonneurs argentins. Cassandre Bouvier et Houria Moumni étaient étudiantes chercheuses en sociologie urbaine à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine à Paris. Elles avaient participé fin juin à un colloque sur «L’orientalisme en Amérique latine : un regard et un discours spécifiques à l’Extrême-Occident», organisé à Buenos Aires.

Après, les deux jeunes femmes, âgées de 24 et 29 ans, avaient décidé de faire du tourisme dans la province de Salta, située dans le nord-ouest de l’Argentine, à la frontière bolivienne. Elles s’y étaient rendues en car le 11 juillet, visitant la Quebrada de San Lorenzo, un lieu de promenade avec des sentiers très étroits, une végétation tropicale et de petits ruisseaux. On retrouve en effet leur nom sur le registre du concessionnaire du chemin de randonnée.

Le premier corps a été découvert à quelques mètres du sentier, les vêtements déchirés. La deuxième dépouille, retrouvée par la police, reposait un peu plus loin. Selon les résultats de l’autopsie, divulgués par le juge Martin Perez, leur décès remontait à trois jours au moins. L’une des deux jeunes femmes aurait subi des violences sexuelles avant d’être tuée d’une balle de calibre 22 dans la tête. La deuxième a été victime d’une balle sim