Le bouche-à-oreille et Facebook ont suffi pour mobiliser samedi 150 000 Israéliens de tous âges, de toutes conditions et de toutes origines contre les difficultés de leur vie quotidienne. Un slogan : «Le peuple exige la justice sociale.» En ligne de mire des manifestants, le coût élevé des produits de première nécessité mais également le prix des logements et le peu d'intérêt du gouvernement de Benyamin Nétanyahou à leur égard. «La cave de 18 mètres carrés qui me sert de chambre n'a pas de fenêtre et je la loue 700 euros par mois, avec en plus les charges, est-ce normal ? Même si vous travaillez, vous n'arrivez pas à vivre décemment dans ce pays, fulmine Oren Sabiani, l'un des animateurs du mouvement. Ce que nous réclamons ? L'enseignement gratuit pour tous, le droit à une médecine publique de qualité, des logements sociaux pour les plus démunis, et des salaires décents. Bref, nous exigeons le retour à l'Etat-providence.» Et de poursuivre : «Pour Nétanyahou et les néolibéraux qui l'entourent, la pauvreté est une maladie honteuse mais pas pour nous.»
Fromage blanc. Venu spécialement d'Eilat pour manifester à Tel-Aviv, Guidon Aboaf estime que «le moment est venu de tout changer en Israël». «On présente toujours notre pays comme le paradis du kibboutz et de la social-démocratie mais c'est faux. Seule la loi du plus fort prévaut en Israël. Si tu as de l'argent on te fait des courbettes, si tu n'en as pas,