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Libération

En Argentine, l’aura perdue de la présidente Kirchner

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par Mathilde Guillaume, Correspondante à Buenos Aires
publié le 2 août 2011 à 0h00

Rien ne va plus pour la présidente argentine, Cristina Kirchner. Deux semaines avant les primaires et deux mois avant les élections nationales, les scrutins provinciaux annoncent une présidentielle très difficile. La ville de Buenos Aires a très largement réélu, dimanche avec 64,25% des voix, son opposant Mauricio Macri, fondateur du parti de droite néolibéral Pro. Dans le bunker péroniste régnait la désolation dimanche soir. D’autant qu’une semaine plus tôt, dans la riche province agricole de Santa Fe, le candidat «kirchnérien» n’était arrivé qu’en troisième position, pour le poste de gouverneur. Et une nouvelle défaite s’annonce dimanche prochain à Córdoba.

A elles trois, ces riches provinces totalisent 25% des électeurs sur le plan national. Et même si ces résultats ne se traduiront pas forcément tels quels lors de la présidentielle d’octobre, ils fissurent tout de même l’image d’invincibilité de Cristina Kirchner. Surtout parce qu’ils se produisent à une date très proche de la primaire (14 août), organisée pour la première fois dans l’histoire du pays, et qui seront comme le thermomètre de l’état d’esprit des Argentins.

L’image de la Présidente a été entachée ces dernières semaines par plusieurs scandales, et notamment des malversations au sein d’une fondation liée aux Mères de la place de Mai, très proches du gouvernement. Le responsable de cet organisme chargé de la construction de logements sociaux aurait détourné plusieurs millions de pesos sans qu’aucun mécanisme de c