Menu
Libération

La Chine crie au «terrorisme» islamique

Article réservé aux abonnés
Exactions . Suite aux violences de Kashgar (Xinjiang), Pékin élude la question du séparatisme ouïghour.
publié le 2 août 2011 à 0h00

L'enquête menée par la police pour déterminer les circonstances et l'origine des violences qui ont fait 19 victimes ce week-end à Kashgar, dans la province du Xinjiang, n'a pas traîné. Quelques heures après les faits, il était certain pour le gouvernement local que les deux attaques, qui interviennent moins de quinze jours après les émeutes de Hotan, étaient des actes «terroristes».

Samedi, l'agence officielle Xinhua rapportait que, peu avant minuit, des assaillants auraient assassiné un conducteur de camion pour ensuite lancer son véhicule sur la foule. Ils auraient alors sauté du camion pour s'en prendre directement à des passants frappant mortellement neuf d'entre eux, avec leurs couteaux. Dimanche, ce sont cette fois des explosifs qui auraient soufflé un restaurant où les pompiers et forces de l'ordre auraient été attaqués en venant éteindre l'incendie. Un groupe de cinq personnes a surgi de l'hôtel et «attaqué les policiers et des civils», déclare le gouvernement local sur son site web. La police dit avoir tué quatre des assaillants, mais l'interrogatoire des survivants a permis d'établir leur identité. A en croire les autorités, ils sont Ouïghours, la principale ethnie turcophone de la province autonome. Ils viendraient du Pakistan où ils auraient «appris à utiliser des explosifs»dans des camps du groupe Etim, (mouvement islamique du Turkestan oriental), organisation déclarée terroriste par les Etats-Unis en 2002, et que Pékin dit être liée à