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Libération

A Hama, Al-Assad réprime sans fléchir

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Syrie . L’offensive armée contre la ville symbole de la contestation se poursuit. L’ONU cherche la parade.
publié le 3 août 2011 à 0h00

Au moins 140 morts en trois jours. Le début du ramadan, lundi, n’a visiblement pas freiné les ardeurs répressives de Damas : au moins trois civils ont été tués hier à Hama. Le bastion rebelle est le théâtre d’une offensive sanglante de l’armée depuis dimanche.

Symbole de la lutte contre le régime, la ville, située à 200 km au nord de la capitale, occupe une place centrale depuis le début de la contestation en Syrie, le 15 mars. Une contestation que le président Bachar al-Assad entend bien réprimer par la force : lundi soir, l'agence officielle Sana assurait que l'armée poursuivait «sa mission à Hama, en enlevant les barricades dressées par les groupes de saboteurs aux principales entrées de la ville».

Le régime semble appliquer le même traitement au reste du pays : le président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane, a fait état hier «d'un déploiement massif de chars» sur la route entre Homs et la localité voisine de Ruston. Selon Rahmane, les habitants redoutent que «l'armée soit en train de se préparer à lancer une opération».

Si les chars progressent sur le terrain, les négociations piétinent au Conseil de sécurité pour que l'ONU, jusqu'ici muette dans la crise, émette au moins une condamnation de la répression. Après l'échec d'une première réunion lundi, le Conseil de sécurité s'est de nouveau réuni hier soir. Confrontés à la réticence de la Russie et de la Chine, hostiles à tout projet de résolution, les Européens asso