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Libération

La mort avant Lampedusa

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Les embarcations de fortune se sont multipliées sur la Méditerranée. Les accidents tragiques aussi. Au moins 1500 migrants partis de Libye seraient décédés depuis mars.
Le 19 avril, des réfugiés débarquent à Lampedusa dans leur bateau. (AFP)
publié le 5 août 2011 à 18h16

Jeudi, un bateau en bois de 20 mètres de long, où s'entassaient plus de 350 migrants fuyant la Libye, a débarqué sur la petite île de Lampedusa, un confetti de 20 kilomètres carrés perdu au sud de la Sicile. Plusieurs dizaines de passagers sont morts de faim et de soif pendant la traversée, selon des survivants.

Ce drame s'ajoute à une longue série. Depis le début de l'année, l'afflux de migrants sur les côtes italiennes s'est intensifié. Au départ, les embarcations de fortune venaient surtout de Tunisie, puis de Libye. Au départ, «ils partaient sur de petits bateaux pneumatiques qui ne pouvaient transporter que quelques dizaines de personnes». «Maintenant sur nos côtes arrivent d'énormes embarcations délabrées conduites par des marins sans expérience où s'entassent parfois jusqu'à 800 personnes», explique la porte-parole du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) en Italie, Laura Boldrini.

Depuis le début des combats en Libye, à la mi-mars, quelque 24.000 migrants partant de Libye auraient réussi à rejoindre les côtes italiennes, selon le Haut commissariat pour les réfugiés du HCR de l'ONU. Mais 1.500 migrants «au moins» seraient morts pendant la traversée. Ce n'est qu'une estimation, certaines embarcations ayant certainement coulé sans que personne ne s'en aperçoive.

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