L’agence Standard and Poor’s a dégradé vendredi la note de la dette des Etats-Unis, une première historique qui risque d’attiser le climat de crise mondiale sur fond de panique boursière due aux craintes de ralentissement global et à la situation de la zone euro.
Standard and Poor's (S&P) a justifié son coup de tonnerre par le plan, «insuffisant» à ses yeux, de rééquilibrage des finances publiques américaines, voté cette semaine pour permettre de relever le plafond de la dette de plus de 14.500 milliards de dollars du pays et lui éviter le défaut de paiement.
Elle a en outre averti qu’elle n’excluait pas une nouvelle dégradation à l’avenir.
«Le plan de rééquilibrage du budget sur lequel le Congrès et l'exécutif se sont récemment mis d'accord est insuffisant par rapport à ce qui, de notre point de vue, serait nécessaire pour stabiliser la dynamique à moyen terme de la dette publique», a expliqué S&P.
Les Etats-Unis étaient notés «AAA» par Standard and Poor's depuis la création de cette agence en 1941. Ils conservent cette note, la meilleure possible, auprès des deux autres grandes agences, la doyenne Moody's (depuis 1917) et Fitch Ratings, mais tombent à «AA+» chez S&P.
L'administration Obama a dénoncé l'appréciation de Standard and Poor's en affirmant qu'elle était «entachée d'une erreur de 2.000 milliards de dollars», selon un porte-parole du département du Trésor.
Répercussions difficiles à évaluer
Les répercussions de la perte par la première économie mondiale de son