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Libération

L’heure des bilans et des premières polémiques

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Alors que trois personnes ont perdu la vie à Birmingham dans la nuit de mardi à mercredi, l’opposition commence à gronder.
publié le 11 août 2011 à 0h00

Il fallait «une riposte» et «la riposte est en cours». Pour le Premier ministre, David Cameron, elle prend la forme de canons à eau mis à disposition de la police, hier, pour la première fois en Angleterre. Jusqu'ici, ils n'étaient utilisés qu'en Irlande du Nord. Ils seront disponibles «en vingt-quatre heures en cas de besoin», a affirmé le Premier ministre. La police, qui peut aussi «utiliser des balles en plastique», disposera de «toutes les ressources dont elle a besoin» et pourra recourir à «toute tactique qu'elle juge nécessaire».«On a vu le pire de l'Angleterre, on va voir le meilleur», a assuré Cameron, revenu précipitamment de vacances lundi soir.

Autodéfense. Le leader conservateur veut bien admettre qu'«il est évident que certaines choses vont très mal dans notre société», mais on verra cela plus tard. Pour l'instant, il faut parler haut et fort : «Nous ne laisserons pas une culture de la peur s'instaurer dans nos rues.» Histoire de calmer aussi les groupes d'autodéfense qui se sont formés dans certains quartiers de la capitale britannique.

Les émeutes, qui ont éclaté samedi à Londres, ont gagné dans la nuit de mardi à mercredi d’autres villes à travers le pays. Avec un tour dramatique à Birmingham, où trois personnes ont été tuées par une voiture qui a foncé sur un groupe d’hommes tentant, selon des témoins, de protéger leur quartier des pilleurs. La police a ouvert une enquête