Menu
Libération

Les inégalités qui divisent Israël

Article réservé aux abonnés
publié le 11 août 2011 à 0h00

«En Israël, une dizaine de familles détiennent le tiers de l'économie du pays.» Ce constat, relevé par le professeur d'économie israélien Jacques Bendelac, est un des éléments qui revient régulièrement dans le discours des contestataires acteurs de la révolte sociale actuelle. Présentes dans tous les secteurs - les banques, l'agroalimentaire, l'énergie, la construction ou les télécoms -, ces grandes familles sont accusées de maintenir les prix élevés grâce à leur situation de monopole.

Elles, ce sont les Tshuva, les Ofer, les Wertheimer, les Arison, les Steinmetz ou les Federman. Leurs fortunes sont estimées entre 1 et 6 milliards de dollars (jusqu’à 4 milliards d’euros) par famille. Souvent, les fondateurs de ces dynasties d’entrepreneurs se sont installés en Israël avant l’indépendance de 1948, à l’époque du mandat britannique sur la Palestine. C’est le cas de la famille Ofer. Yossef Herzkovitch, le patriarche, arrivé de Roumanie dans les années 20, a démarré ses affaires en investissant dans le commerce maritime. Quelques années plus tard, on le retrouve principal armateur du nouvel Etat.

Dans un pays de taille réduite comme Israël, une entreprise qui croît a vite fait de s'accaparer un secteur entier de l'économie. Et par le truchement des investissements, de s'étendre à d'autres domaines jusqu'à dominer les marchés. Ainsi, à la tête du groupe IDB, Nochi Dankner a développé ses entreprises dans un nombre exponentiel de domaines. Il possède des parts importantes da