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reportage

Birmingham: la communauté noire refuse d'endosser toute la responsabilité des émeutes

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Des Afro-caribéens sont venus apporter leur soutien à la communauté pakistanaise endeuillée, assurant qu'ils ne cautionnent pas les émeutes.
Tariq Jahan, le père de la plus jeune des trois victime d'origine pakistanaise, et Alton Burnett, vice-président d'un centre communautaire africano-carribéen. (Quentin Girard)
publié le 12 août 2011 à 8h46
(mis à jour le 19 août 2011 à 15h39)

Le moment se veut symbolique. Un peu plus de 18 heures jeudi soir à Dudley Road. Le père d'une des victimes, Tariq Jahan, devenu célèbre en Angleterre pour son émouvant appel au calme, dépose une nouvelle gerbe de fleurs sur le lieu du drame. Derrière lui, quelques membres de la communauté carribéenne se tiennent silencieux. Ils sont venus montrer leur respect et présenter leurs condoléances.

Après la journée de jeudi où Birmingham a vécu dans la crainte d'émeutes communautaires entre les Banglado-Pakistanais et les Afro-Carribéens, accusés par les premiers d'avoir créé les émeutes et tué trois des leurs, le calme revient petit à petit. Ainsi, chachia sur la tête, Mazhar Iqbal, rencontré la veille plein de colère, est apaisé ce jeudi après-midi: «Ils sont là, ils sont venus montrer leur respect. On ne va pas oublier, mais c'est bien».