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Libération

Espoir d’une transition pacifique au Yémen

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Révolution . Le président Saleh semble prêt à accepter la médiation des pays arabes et à quitter le pouvoir.
publié le 12 août 2011 à 0h00

Il est encore trop tôt pour évoquer une sortie de crise. Mais après des mois de manifestations populaires réprimées par le régime, une issue autre qu’une guerre civile semble possible au Yémen. En convalescence à Riyad (Arabie Saoudite), le Président, Ali Abdallah Saleh, a fait savoir, hier, qu’il acceptait de s’appuyer sur un plan élaboré par les pays du Golfe pour aboutir à une transition pacifique du pouvoir.

Immunité. «L'initiative du Golfe constitue toujours une base pour un dialogue national. Le Président ne la rejette pas comme il ne refuse pas de la signer, mais il est soucieux d'un accord sur sa mise en œuvre», a confirmé, à Sanaa, la capitale yéménite, le vice-ministre de l'Information, Abdo al-Janadi.

Elaboré en avril par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), le plan prévoit la formation d’un nouveau gouvernement par l’opposition. Le président Saleh doit, lui, quitter le pouvoir dans les trente jours, en échange d’une immunité pour lui-même et ses proches. Enfin, une élection présidentielle doit être organisée dans les soixante jours.

La communauté internationale - dont les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Arabie Saoudite - tente depuis plusieurs mois de pousser le Président à signer cet accord. Par trois fois, il a accepté avant de se rétracter au dernier moment. Son dernier refus, le 22 mai, a viré à l’incident diplomatique, les partisans du Président ayant assiégé l’ambassade des Emirats arabes unis, où s’étaient retrouvés les médi