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Libération

Côte-d’Ivoire : les forces de Ouattara épinglées

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Exactions. L’ONU s’inquiète de la violence et de l’impunité des hommes du nouveau président.
publié le 13 août 2011 à 0h00

Ce sont des faits qui entachent gravement la réconciliation tant vantée par le président Alassane Ouattara. Les Nations unies en Côte-d'Ivoire (Onuci) ont fait état jeudi de «nombreuses violations des droits de l'homme» et d'une «certaine précarité de la situation sécuritaire», quatre mois après l'arrestation de Laurent Gbagbo. Guillaume Ngefa, de la division des droits de l'homme de l'ONU à Abidjan, a révélé que «26 cas d'exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, dont un enfant de 17 mois», et «85 arrestations arbitraires et de détentions illégales» ont été comptabilisées entre le 11 juillet et le 10 août. Sur cette même période, l'ONU a documenté «11 cas de viol et de mutilations génitales féminines». Guillaume Ngefa a rappelé que «huit fosses communes ont été découvertes aux alentours de trois établissements scolaires dans la commune de Yopougon, à Abidjan», sans que l'on sache encore avec précision le nombre de corps enterrés.

Responsabilité. Ces violations ont principalement impliqué les Forces républicaines de Côte-d'Ivoire (FRCI) créées par Ouattara, dans les rangs desquelles figurent d'anciens rebelles nordistes des Forces nouvelles. Guillaume Ngefa a également attribué la responsabilité de ces exactions aux «membres de la confrérie des Dozos [chasseurs traditionnels, ndlr]»qui appuient les FRCI et «aux miliciens guéré [groupe ethnique vivant dans l'ouest du pays, ndlr]»