Menu
Libération

Répression et pressions internationales

Article réservé aux abonnés
Au moins 17 civils ont encore été tués vendredi dans les rues syriennes.
publié le 13 août 2011 à 0h00

Il avait fallu plus de cinq mois de répression, près de 1 800 morts et des semaines de négociations pour que le Conseil de sécurité sorte finalement de son silence, le 3 août, avec une «déclaration» condamnant «les violations généralisées des droits de l'homme et l'emploi de la force contre les civils par les autorités syriennes». Toujours plus isolé et indifférent à ces appels, le régime n'en a pas moins depuis continué à utiliser la manière forte. Comme chaque vendredi depuis le début de la révolte, les manifestants se sont rassemblés via les réseaux sociaux dans de nombreuses villes, dont Hama et Homs, autour du slogan choisi cette semaine : «Nous ne nous soumettrons qu'à Dieu.» Au moins 17 personnes ont été tuées.

Saisine. La communauté internationale continue à hausser le ton, mais elle semble toujours impuissante. Aujourd'hui, encore, le vote d'une véritable résolution semble impossible, surtout si un tel texte contraignant devait évoquer des sanctions, voire une saisine de la Cour pénale internationale, comme le Conseil de sécurité l'avait décidé dès février à l'encontre du régime libyen. Damas sait pouvoir compter sur le soutien de Moscou, son vieil allié dans la région, comme sur l'hostilité de Pékin à toute ingérence. L'Inde et le Brésil, membres non permanents, donc sans droit de veto, sont sur la même ligne.

Pourtant, quelque chose bouge. D'abord au sein de la Ligue arabe qui, en début de semaine, a exprimé pour la première fois s