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Libération
Revue de presse

Emeutes: une justice britannique trop sévère?

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Suite à la condamnation de deux jeunes hommes à quatre ans de prison pour incitation aux troubles via les réseaux sociaux, un débat s'installe sur la sévérité des peines infligées par la justice britannique.
Des policiers britanniques à côté d'un fourgon cellulaire garé devant le tribunal de Westminster, le 13 août à Londres. (© AFP Facundo Arrizabalaga)
par Margherita Nasi
publié le 17 août 2011 à 13h28
(mis à jour le 17 août 2011 à 17h07)

«Des fauteurs de troubles sur le web condamnés pour une émeute qui n'a jamais eu lieu», lit-on dans la Une du Times. La condamnation de deux jeunes hommes, mardi 16 août, à quatre ans de prison pour incitation aux troubles via les réseaux sociaux, a déclenché un débat sur la sévérité des peines infligées aux personnes qui ont participé aux émeutes. Sur son site, le Guardian pose la question à ses lecteurs: «Est-il juste d'imposer des peines sévères aux émeutiers comme forme de dissuasion?»

Jordan Blackshaw, 20 ans, avait créé un événement sur Facebook intitulé «Détruire la ville de Northwich». Perry Sutcliffe-Keenan, 22 ans, avait, lui, incité à une émeute dans son quartier à Warrington, en ouvrant une page Facebook appelée «Organisons une émeute». Verdict: quatre ans de prison. «Si l'on se souvient dans quelle mesure la technologie a été utilisée pour inciter les gens à commettre des actes criminels [lors des émeutes la semaine dernière dans le pays], il est aisé de comprendre» pourquoi les deux suspects se sont vu infliger une peine de quatre ans de prison, a estimé l'un des responsabl