La rébellion libyenne et le régime kadhafiste envisageraient-ils une sortie de crise ? Six mois après le début de l’insurrection, le conflit serait entré dans une phase décisive à Djerba, théâtre de discrètes négociations depuis dimanche. Selon des services de sécurité tunisiens, les pourparlers impliqueraient des membres du Conseil national de transition (CNT) et des représentants du colonel Kadhafi. Une information corroborée par une radio locale. Des émissaires du président vénézuélien Hugo Chavez seraient également sur place, ainsi que l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Abdel Ilah Khatib.
Confusion.«La situation est très difficile, nous voulons qu'il y ait le moins de dégâts possibles et que le changement soit au profit du peuple libyen», a reconnu l'émissaire de l'ONU à l'issue de la rencontre. La plus grande confusion régnait cependant hier autour de ces tractations, chacun évitant soigneusement de confirmer sa présence. A New York, l'ONU s'est fendue d'un communiqué pour démentir une quelconque participation : «Abdel Ilah Khatib est arrivé en Tunisie pour des consultations avec des responsables tunisiens.» Ce dernier avait pourtant révélé à son arrivée, lundi, qu'il allait s'entretenir avec «les frères libyens.» De son côté, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, a réfuté toute discussion avec le régime.
En marge de ces éventuelles avancées diplomatiques, Kadhafi demeure, lui, inflexible. Dans un message dif