Rassurée par ses succès militaires, la rébellion libyenne prépare l’après-Kadhafi. Ses représentants réunis au sein du Conseil national de transition (CNT) ont dévoilé une nouvelle version de leur feuille de route, déjà présentée en mars. Le document d’une dizaine de pages détaille comment le CNT prendra la relève du pouvoir après l’éventuelle chute du colonel Muammar al-Kadhafi.
Une fois la «libération» actée, les représentants de la rébellion quitteront Benghazi (à l'Est) pour Tripoli, où ils nommeront dans les trente jours un gouvernement intérimaire. Celui-ci disposera de huit mois pour organiser l'élection d'une Assemblée nationale de transition comptant 200 membres. Le CNT quittera alors le pouvoir, laissant l'Assemblée nommer un Premier ministre, dont le gouvernement sera soumis à un vote de confiance.
Sur le front militaire, la rébellion tente de bloquer les voies de ravitaillement de Tripoli. Les shebab ont lancé hier une offensive pour prendre le contrôle de la raffinerie de Zawiyah, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, qui alimente en carburant les forces pro-Kadhafi. La ville est toujours visée par des tirs de mortiers et de roquettes de l'armée libyenne mais serait désormais tenue «en majeure partie» par les révolutionnaires, selon le porte-parole de la rébellion, le colonel Ahmed Omar Bani.
De violents combats opposaient aussi hier rébellion et forces loyalistes à Ajaylat, à l'ouest de Tripoli. Les insurgés ont ouvert ce nouv