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2012 : pas si mal parti pour doubler la mise

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Confronté à une croissance atone, Obama voit sa popularité largement entamée. Mais l’outrance de ses adversaires pourrait favoriser sa réélection.
publié le 19 août 2011 à 0h00

Obama est un «faible», un «second Jimmy Carter», qui préside à un taux de chômage vissé à plus de 9% de la population active, et ne fait que constater la «paralysie» de Washington… Depuis la dernière bataille budgétaire, qui s'est soldée par la perte du triple A pour la dette souveraine américaine, les coups fusent de partout, de droite comme de gauche. Le «président de l'espoir», élu en 2008 sur une promesse de renouveau de l'Amérique, a vu sa cote de popularité tomber la semaine dernière à un nouvel étiage : 40% seulement des Américains approuvent son action selon le dernier sondage Gallup, 52% la désapprouvent. «Il ne dirige pas», a asséné l'éditorialiste du New York Times, Maureen Dowd.

Pourra-t-il rebondir et être réélu à la présidentielle de novembre 2012 ? Oui, répondent encore la plupart des analystes américains, même si sa position commence à être critique. «La courbe d'approbation d'Obama est juste un peu en dessous de celles de Ronald Reagan ou Bill Clinton à cette période de leur premier mandat, et ce niveau d'impopularité ne les a pas empêchés d'être réélus l'année suivante, compare Frank Newport, analyste en chef de l'institut de sondages Gallup. En juillet 1983, Ronald Reagan ne rassemblait aussi que 42% d'opinions favorables…»

Compromis. En 2012, comme toujours aux Etats-Unis, tout dépendra de l'économie : pour être réélu, Barack Obama aura impérativement besoin qu