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Libération

La police de Berlin à l’ouest face aux pyromanes

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publié le 19 août 2011 à 0h00

Chaque matin depuis trois jours, les Berlinois découvrent devant leurs portes des carcasses de voitures calcinées… En trois nuits, 47 véhicules ont ainsi été incendiés, principalement dans la partie ouest de la ville. Jusqu’à présent, pas la moindre trace du ou des coupables. Des centaines de policiers sont sur les dents, et un hélicoptère équipé de caméras à infrarouge survole la ville depuis trois nuits. Sans le moindre résultat, malgré les 7 000 euros de prime promis par la police et la municipalité.

A un mois des élections municipale et régionale dans la capitale allemande, les incendies de voitures sont devenus le principal thème de la campagne. Pour la coalition des sociaux-démocrates et de Die Linke (gauche) à la tête de la ville, accusée d'avoir bradé la sécurité dans la capitale au nom des économies, cette nouvelle série de destructions de voitures tombe au plus mauvais moment. «D'après les premiers résultats de l'enquête, il n'y a pas de motivation politique derrière les incendies actuels», a déclaré le ministre régional de l'Intérieur, Ehrhar Körting (SPD) à la presse allemande. Les pyromanes s'en prennent maintenant à des voitures de classe intermédiaire, dans des quartiers peu fortunés. Le criminologue Christian Pfeiffer est, lui, persuadé de la motivation politique. «Comme en Grande-Bretagne, on a sans doute affaire à de jeunes hommes attirés par l'action, qui cherchent à compenser l'absence de succès et de perspectives dans leur vie quotidienne»