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Le pape prône la paix en terre indignée

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Espagne . Après les incidents de la veille entre policiers et laïcs, Benoît XVI a voulu calmer le jeu lors de son arrivée, hier, à Madrid.
publié le 19 août 2011 à 0h00

Reçu hier midi avec tous les honneurs par les autorités espagnoles (dont son «ennemi», le socialiste José Luis Zapatero), acclamé par 2 000 jeunes dès son arrivée à l'aéroport de Barajas, Benoît XVI a tenté de calmer les esprits dès son premier discours. S'il faut veiller au «respect pour l'identité et les valeurs chrétiennes», il convient aussi d'être vigilant quant à la «bonne coexistence entre catholiques et ceux qui défendent d'autres options légitimes». Et, a-t-il ajouté, prendre en compte le fait que «la crise économique offre à la jeunesse espagnole des motifs de préoccupation».

«Fastes». A Madrid pour une visite de quatre jours, à l'occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), le pape faisait référence aux premiers incidents ayant émaillé le grand raout catholique de la capitale espagnole, jusqu'alors des plus paisibles : mercredi soir, des milliers de manifestants - en majorité athées - avaient convergé vers la Puerta del Sol pour fustiger les «fastes» du voyage papal qui, selon eux, sont financés avec leurs impôts, ainsi que le traitement de faveur accordé aux JMJ par les autorités régionales, ouvertement conservatrices et catholiques. L'affrontement entre les protestataires et la police nationale a fait 11 blessés et provoqué 7 interpellations.

Assourdi par les vivats, Pablo Hernandez, un Mexicain de 26 ans qui suivait hier avec ferveur la «papamobile» jusqu'à la nonciature, en plein centre-ville, se mont