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Libération

Les Occidentaux exigent le départ d’Al-Assad

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Syrie . Washington a annoncé des sanctions économiques à l’encontre de Damas.
publié le 19 août 2011 à 0h00

Si l'option militaire contre le régime syrien n'est toujours pas envisagée, les pays occidentaux ont lancé, hier, une offensive commune sur le front diplomatique. Après avoir évoqué en mai l'idée d'un départ de Bachar al-Assad, le président américain Barack Obama exige désormais sa démission. «Nous avons à maintes reprises expliqué que le président Al-Assad devait mener une transition démocratique ou démissionner. Il n'a pas mené [cette transition]. Dans l'intérêt du peuple syrien, le temps est venu pour le président Al-Assad de se retirer», a déclaré Obama dans un communiqué. Une position reprise par la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui estime que «Bachar al-Assad a perdu toute légitimité aux yeux du peuple syrien». Dans une déclaration commune, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont également appelé au départ du président syrien.

Ce front diplomatique s'est doublé de mesures de rétorsion économique. Obama a annoncé la signature d'un décret interdisant l'importation de pétrole et de produits dérivés de Syrie aux Etats-Unis et gelant tous les avoirs que l'Etat syrien pourrait avoir sous juridiction américaine. «Pour les autorités syriennes, ces sanctions pétrolières peuvent faire très mal car l'or noir représente un tiers des revenus du pays. C'est un moyen de pression d'autant plus fort que la manne du tourisme s'est elle aussi tarie», explique Francis Perrin, directeur de Pétrole et gaz arabe et vice-p