Les républicains eux aussi sillonnent l'Amérique profonde. Privés de candidat charismatique et rassembleur, divisés par certains discours extrémistes émanant de leurs rangs, ils tentent tant bien que mal de contrecarrer l'offensive de charme lancée par Obama. Mercredi, lorsque le Président parlait création d'emplois dans le Midwest, le bus de son nouvel opposant républicain Rick Perry sillonnait le New Hampshire, Etat-clé pour les primaires. Le très populaire gouverneur du Texas sait chauffer la foule avec ses bonjours à l'accent sudiste : «Howdy Y'all !» Et il tente tout de suite de se poser comme le vrai créateur d'emplois du pays. Il le dit et le répète à la presse : «Les actions parlent plus fort que les mots. Mes actions en tant que gouverneur ont permis de créer des emplois, les actions du Président tuent les emplois de ce pays. Il est temps de remettre l'Amérique au travail.»
Rick Perry a annoncé samedi sa candidature à la présidentielle. Et la machine à gagner les primaires républicaines s'est immédiatement mise en marche. Elu depuis plus de dix ans dans l'Etat à une étoile - le «Lone Star State» -, le gouverneur Perry était à quelques kilomètres d'Obama, durant quelques jours en Iowa. Histoire de bien montrer sa différence de style et d'idéologie. L'approche du Président, c'est «étudier les dossiers», a-t-il raconté aux hommes d'affaires de Dubuque, en Iowa. «Nous, nous savons bien où est le problème : on est surtaxés, surréglementés, s