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Libération

L’Occident condamne, Al-Assad réprime

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Syrie . Malgré la pression internationale, une vingtaine de manifestants ont été tués vendredi
publié le 20 août 2011 à 0h00

Une vingtaine de personnes ont été tuées en Syrie lors du troisième vendredi du ramadan et au lendemain du premier appel occidental au départ du président Bachar al-Assad. Sous le slogan «les prémices de la victoire», des manifestants ont bravé les forces de sécurité qui quadrillaient tous les foyers de la contestation dans le pays.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH, basé à Londres), il y a eu 15 morts et 16 blessés dans des localités de la banlieue de Deraa, berceau de la contestation : huit à Ghabagheb, dont deux enfants de 11 et 16 ans, cinq à Hirak, un à Ankhel et un à Naawa. En outre, un manifestant a été tué à Harasta, dans la banlieue de Damas, selon l’OSDH, et trois autres à Homs, d’après un militant sur place. Deux manifestants blessés jeudi ont succombé vendredi.

Les officiels affirment que la responsabilité des violences est à chercher du côté des manifestants. Selon l'agence syrienne Sana, des «hommes armés» ont tué trois policiers et un civil et blessé une dizaine de membres des forces de l'ordre à Ghabagheb, Ankhel et Harasta.

Bachar al-Assad avait annoncé jeudi l'arrêt de toutes les opérations militaires. Promesse non tenue. «Au revoir Bachar, on se reverra à La Haye», ont chanté à Homs les manifestants qui souhaitent qu'il soit jugé par une cour internationale. Pour l'instant, de nouvelles sanctions se préparent, l'Union européenne envisageant un embargo pétrolier.

Une mission humanitaire de l’ONU doit se rendre en