«Il nous faut une nouvelle opération militaire dans la bande de Gaza, et vite.» Vendredi, malgré les sirènes appelant les civils à se précipiter aux abris, Omer Benshitrit a ouvert son atelier de réparation de téléphones portables situé à l'entrée d'Ashdod (20 kilomètres au sud de Tel-Aviv). Mais il a vainement attendu les clients, car les organisations palestiniennes ont repris leurs tirs de roquettes soviétiques Grad sur les grandes villes de l'Etat hébreu. Ashkelon, Beer-Sheva et Gedera ont été visées, mais c'est Ashdod qui a été la plus touchée. «Nous n'avons pas d'autre alternative, l'heure a enfin sonné de désinfecter Gaza», a poursuivi l'électronicien. Pendant qu'il parlait, deux roquettes se sont abattues sur la synagogue d'une yeshiva (école talmudique) au moment où les étudiants se préparaient à l'office du matin. Dix de ces ultra-orthodoxes ont été blessés, dont deux sont dans un état grave.
Réfugiés.Au même moment, l'aviation israélienne, qui avait déjà mené une douzaine de raids sur la bande de Gaza dans le courant de la nuit de jeudi à vendredi, a bombardé un immeuble de Zeitoun, l'un des quartiers les plus peuplés de Gaza, où des lanceurs de roquettes se seraient regroupés, selon l'armée. Dans la foulée, le camp de réfugiés d'Al-Nusseirat ainsi que des bases des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (la branche armée du Hamas) ont également été frappés. Plusieurs incendies géants ont éclaté et l'électricité a été coupée dans