Les révolutions arabes n’en finissent pas de produire leurs secousses. Israël vient d’en faire deux fois l’expérience. Douloureusement, jeudi, avec la pire série d’attaques subies depuis longtemps, un double attentat près d’une frontière qu’on devine plus poreuse avec l’Egypte et qui a provoqué la mort de huit Israéliens - l’Etat hébreu ayant décidé d’y répondre par des raids sur Gaza, tuant cinq Palestiniens. Mais aussi de manière nettement plus inédite lorsqu’au mois de juillet, des gens de toutes conditions ont commencé à descendre dans les rues pour protester contre la situation sociale, comme un écho aux mouvements des Indignés européens et, plus encore sans doute, aux révoltes des peuples arabes voisins. Certains observateurs ont entrevu dans ces manifestations la possible fermeture d’une parenthèse : celle qui, depuis des années, avait conduit l’ensemble des citoyens à mettre en suspens, au nom de la «situation», certaines dimensions essentielles du débat démocratique normal, à commencer par la question sociale, confinant la critique à la lancinante question de la paix, c’est-à-dire de la guerre. C’est bien entendu le cas de l’écrivain David Grossman. Figure majeure du combat pour la paix mais aussi de la littérature mondiale - comme en atteste en cette rentrée son nouveau roman -, il n’en revient toujours pas de l’espoir suscité par les défilés auxquels il a pris part ces derniers samedis. La séquence attentats-représailles a conduit les organisateurs des manifestati
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