Par un nouveau rebondissement, l'avocat de la femme de chambre accusant Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle a annoncé samedi qu'il pensait que les poursuites allaient être abandonnées contre l'ancien patron du FMI, qui pourrait être fixé sur son sort dès lundi.
Nafissatou Diallo a été convoquée lundi à 15h00 par le procureur, à la veille d'une nouvelle audience très attendue dans l'affaire DSK.
"Mon interprétation (...) c'est qu'ils vont annoncer qu'ils classent complètement l'affaire, ou abandonnent certains des chefs d'accusation", a déclaré l'avocat Kenneth Thompson au New York Times.
"S'ils ne s'apprêtaient pas à abandonner les poursuites, ils n'auraient pas besoin de la rencontrer", a-t-il ajouté. "Ils iraient juste au tribunal le lendemain et diraient +nous allons poursuivre l'affaire+".
Son associé, Douglas Wigdor, interrogé par l'AFP, s'est refusé à spéculer. Mais il a précisé que le courrier reçu était "était très négatif et désobligeant". Il est "symbolique du traitement dont elle (Mme Diallo) a souffert durant toute cette épreuve, et dans ses interactions avec le bureau du procureur".
Relations tendues
Si l'affaire est classée, Dominique Strauss-Kahn qui avait plaidé non coupable le 6 juin de sept chefs d'accusation, dont tentative de viol, agression sexuelle et séquestration, sera libre de rentrer en France.
L'audience prévue mardi a déjà été repoussée à deux reprises, le procureur Cyrus Vance ayant des doutes sur la crédibilité de la femme de chambre guinée