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Affaire DSK: le procureur demande l'abandon des poursuites

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L'avocat de Nafissatou Diallo, l'accusatrice de l'ancien patron du FMI, dénonce un déni de justice.
Dominique Strauss-Kahn, l'avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson, et la plaignante. (Reuters)
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publié le 22 août 2011 à 21h16
(mis à jour le 23 août 2011 à 8h58)

Dans une extraordinaire volte-face, le procureur de Manhattan a demandé lundi au juge d'abandonner toutes les poursuites contre Dominique Strauss-Kahn, une décision dénoncée comme un déni de justice par l'avocat de la femme de chambre accusant DSK d'agression sexuelle.

Une audience est prévue ce mardi au tribunal à 11h30 (17h30 heure française), et si, comme tous les experts le pensent, le juge Michael Obus accepte la demande du procureur, Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, sous le coup de sept chefs d'accusation, dont tentative de viol, agression sexuelle et séquestration, sera libre de rentrer immédiatement en France.

Dans un document de 25 pages adressé au juge, le procureur Cyrus Vance a expliqué que Nafissatou Diallo avait menti de manière répétée aux enquêteurs, et que si les éléments matériels prouvaient qu'elle avait eu "une relation sexuelle hâtive" avec l'ancien patron du FMI, il n'était pas possible de certifier qu'elle lui avait été imposée.

Les mensonges de la femme de chambre ont "sérieusement entamé sa crédibilité de témoin dans cette affaire", a-t-il ajouté, expliquant qu'elle avait menti "dans presque tous les entretiens avec les procureurs, en dépit des invitations à dire la vérité".

Les avocats de DSK, qui avait plaidé non coupable le 6 juin, on