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Libération

Al-Assad reste sourd aux pressions occidentales

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Syrie. Le président a estimé, hier, garder le contrôle de la situation et promet des législatives en 2012.
publié le 22 août 2011 à 0h00

Les appels occidentaux à son départ sont «sans valeur». Le président syrien, Bachar al-Assad, est intervenu hier soir dans un entretien télévisé pour répondre aux injonctions pressantes des pays occidentaux lui demandant de quitter le pouvoir. Alors que la répression des forces de police et de l'armée contre ses opposants a déjà fait 2 000 morts dans le pays, le dirigeant syrien n'était pas intervenu sur les ondes depuis le mois de juin. Il a estimé que la vague de protestation qui secouait le pays était effectivement devenue «plus militante» ces dernières semaines, mais a affirmé qu'il gardait le contrôle de la situation. Bachar Al-Assad a également annoncé la tenue d'élections législatives en février 2012 à l'issue d'un processus de réformes qui permettraient la participation d'autres partis politiques que le parti Baas (au pouvoir).

Le président américain, Barack Obama, et ses alliés occidentaux avaient appelé jeudi Al-Assad à partir et ont renforcé les sanctions contre son régime. L’Union européenne devrait pour sa part annoncer dès demain de nouvelles sanctions contre Damas, cette fois dans le domaine pétrolier. Un groupe de travail a préparé un texte prévoyant un embargo sur l’importation de brut syrien. Celui-ci frapperait durement la Syrie, car l’Union européenne achète 95% du pétrole exporté par Damas. Ces achats représentent un tiers des recettes du pays.

Les Vingt-Sept ont déjà adopté des mesures contre la Syrie, principalement des gels d’avoirs et