Menu
Libération

Des manifs aux bombardements, six mois de rébellion

Article réservé aux abonnés
Retour sur le soulèvement contre le régime de Kadhafi, de la prise de Benghazi à celle de Tripoli en passant par l’intervention de l’ONU.
publié le 23 août 2011 à 0h00

Il aura donc fallu un peu plus de six mois à la rébellion libyenne pour faire tomber le régime de Kadhafi, au pouvoir depuis quarante-deux ans. Six mois d’avancées et de retraites, six mois d’une offensive conjointe entre des insurgés inexpérimentés et souvent désorganisés et les forces de l’Otan.

15 février

L’arrestation de Fathi Tirbil, un avocat spécialiste des droits de l’homme, provoque une première manifestation devant le siège de la police à Benghazi. Des opposants prennent le relais et appellent, sur Facebook, à une «Journée de la colère» le 17 février. Des manifestations sont organisées dans plusieurs villes, dont Tripoli et Al-Bayda. Kadhafi choisit de les réprimer. D’abord pacifique, la rébellion décide de s’armer. Le régime subit ses premières défections : le ministre de la Justice, Moustafa Abdeljelil, et celui de l’Intérieur, Abdel Fatah Younès, changent de camp.

22 février

Les insurgés s’emparent du campement militaire de Benghazi. Trois jours plus tard, ils contrôlent la zone allant de la frontière égyptienne jusqu’à Ajdabiya. Mais les forces de Kadhafi poursuivent leur répression. Le secrétaire général de l’ONU évoque un millier de victimes.

26 février

Le Conseil de sécurité vote un embargo sur les livraisons d'armes à la Libye, bientôt suivi par l'Union européenne. Entre-temps, Benghazi est devenue la «capitale de la rébellion». Le Conseil national de transition (CNT), créé par les insurgés, est reconnu par la Fr