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Libération
Récit

Israël : l’Egypte apaise les tensions

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Sous la houlette du Caire, Tel-Aviv et le Hamas ont convenu, dimanche, d’un cessez-le-feu.
publié le 23 août 2011 à 0h00

L'Egypte et le Hamas semblent avoir évité les ornières et manœuvré avec pragmatisme pour désamorcer l'escalade de la violence qui a débuté il y a cinq jours dans la région. Un responsable du mouvement islamiste palestinien a annoncé dimanche soir que les différents groupes à Gaza étaient parvenus à un accord informel pour l'instauration d'une trêve dès hier matin. Puis les Comités des résistances populaires, accusés par Israël de porter la responsabilité des attaques près d'Eilat, qui ont fait huit morts Israéliens et déclenché les hostilités, leur ont emboîté le pas en déclarant qu'ils s'apprêtaient à cesser les tirs de roquettes. De leur côté, les responsables israéliens, réunis hier dès le petit jour, ont indiqué qu'ils renonçaient à une opération terrestre sur Gaza afin notamment d'éviter, selon la radio israélienne, de «déclencher des manifestations de masse en Egypte susceptibles de déstabiliser le régime en place au Caire».

En outre, des raisons diplomatiques ont été invoquées : «Il s'agit de ne pas porter atteinte aux intérêts d'Israël à l'étranger à l'approche de la demande palestinienne d'adhésion à l'ONU en septembre», a cité la radio. Pour le parlementaire Avi Dichter du parti centriste Kadima, ancien directeur des services de contre-espionnage israélien qui expliquait aux médias les raisons de la retenue côté israélien, le gouvernement est bien conscient qu'«une opération pour balayer les infrastructures du Hamas à Gaza prendrait des années.