La "règle d'or" de stabilité budgétaire, que l'Espagne veut inscrire dans sa Constitution, permettra une certaine flexibilité, autorisant un petit déficit selon les circonstances, a indiqué mercredi la ministre de l'Economie, Elena Salgado.
La ministre, qui a souligné que cette réforme allait "tranquilliser les investisseurs", n'a toutefois pas précisé si une limite chiffrée serait imposée.
Le chef du gouvernement a annoncé mardi une révision constitutionnelle destinée à garantir la stabilité budgétaire, demandant aux partis politiques de l'approuver avant les élections législatives du 20 novembre.
"Chaque année, il faudra déterminer à quel niveau du cycle économique nous sommes pour pouvoir être en déficit ou non. Un déficit pour chaque année, qui devra être calculé en fonction de la croissance de l'année donnée", a déclaré Mme Salgado à la radio Cadena Ser. "Quand nous vivrons une situation de croissance normale, entre 2 et 3%, le budget devra être à l'équilibre ou avec un tout petit déficit" et "même en cas de situation exceptionnelle, nous devrons viser l'équilibre".
Cette réforme encadrera aussi la dette publique du pays, mais sans fixer de limite.
"Il n'est pas raisonnable de fixer une limite absolue, car l'Espagne se situait à 37% de dette et maintenant elle va atteindre 30 points de plus. Mais la dette publique devra respecter à tout moment ce qui aura été établi au niveau européen", a indiqué Elena Salgado.
La