Après cinq mois de contestation en Syrie, l'opposition s'organise pour faire plier le régime de Bachar al-Assad. Plusieurs militants ont annoncé, hier, la création d'un «Conseil national» destiné à être la figure de proue de la révolution syrienne. «Nous avons eu des martyrs et certains d'entre nous ont été blessés. […] Mais ces efforts et ces sacrifices ont permis d'aboutir à une unité»,a souligné Ahmad Ramadan, farouche opposant au pouvoir de Damas. «Les fondateurs de ce conseil appartiennent à des tendances politiques opposées», a pour sa part précisé Halis Halihi.
«Etape». Si les réunions se multiplient depuis plusieurs semaines en Turquie, ce sommet à Istanbul constitue une avancée notable. Car, pour la première fois, les contestataires s'expriment d'une seule et même voix. «Vous pouvez considérer ce conseil comme une étape vers la création d'un organe représentatif», a d'ailleurs précisé l'avocat Yaser Tabbara, instigateur du projet.
De son côté, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également affiché son unité, hier, à l'occasion d'une session extraordinaire. Il a en effet approuvé une résolution condamnant «avec force les violations continues, graves et systématiques» des droits de l'homme en Syrie. Prochaine étape : l'envoi d'une commission d'enquête indépendante sur place, pour mener des investigations sur les violences commises par les autorités.
La résolution, proposée par les Etats-Unis, l'Union européenne