Cher monsieur Barroso, (1)
Alors que plus d’un Etat européen, fortement endetté, est au bord de l’insolvabilité, je vous écris en ma qualité de responsable de la «direction générale à l’Imagination politique de la Commission» que vous présidez, souhaitant attirer votre attention sur un problème des plus graves qui ne manquera pas, en creusant encore plus les déficits publics, de menacer l’Europe de faillite. Je veux parler des émeutes qui ont récemment éclaté à Londres et dans diverses autres villes du Royaume-Uni.
Le vrai danger, M. le Président, ne réside pas tant dans ces émeutes-là, si regrettables soient-elles, que dans les véritables intentions des émeutiers et dans la réaction musclée du gouvernement de Sa Majesté. De fait, au terme de quatre nuits de violences les autorités britanniques auront déployé non moins de 16 000 policiers dans les rues et procédé à plus de 1 200 arrestations de jeunes âgés de 11 à 22 ans dont plus de 800 auront été sommairement jugés et très vite condamnés à des peines de prison pour actes de violence, incendie volontaire, pillage, vol ou cambriolage.
Et c’est justement là que réside le piège dans lequel le Premier ministre britannique aura foncé tête baissée. Car avant même de descendre dans la rue pour s’y livrer à des actes si répréhensibles, ces jeunes, dont l’immense majorité reste issue de milieux défavorisés, savaient pertinemment que du fait des coupes drastiques effectuées par le gouvernement dans les allocations familiales et les serv