Une nouvelle fois, Kim Jong-il souffle le chaud et le froid sur les relations diplomatiques de la Corée du Nord avec son voisin du sud. Après l'avoir menacé la semaine dernière d'une «guerre totale», le dirigeant nord-coréen aurait accepté, hier en Russie, une reprise des pourparlers du groupe des six (Etats-Unis, Russie, Chine, Japon et les deux Corées) sur l'arrêt de son programme nucléaire. Des discussions au point mort depuis 2008.
«Sans conditions préalables, dans le cadre des négociations, les Nord-Coréens seront prêts à résoudre le problème en introduisant un moratoire sur les essais et la production de combustible nucléaire», a précisé hier la porte-parole du président russe, Dmitri Medvedev. Une fois n'est pas coutume, il semblerait que les promesses nord-coréennes aient convaincu Séoul. L'envoyé spécial de la Corée du Sud sur le nucléaire doit se rendre aujourd'hui en Chine pour étudier une reprise des négociations.
En voyage officiel depuis samedi dans l'Extrême-Orient russe, Kim Jong-il multiplie les appels du pied auprès de Séoul. Pyongyang aurait donné son accord pour un programme de gazoduc destiné à transporter du gaz russe en Corée du Sud. «La Corée du Nord est intéressée par la réalisation de ce type de projet trilatéral», a déclaré hier Dmitri Medvedev, à l'issue de la rencontre à Oulan-Oude, en Sibérie. Le président russe a précisé que le gazoduc serait long de 1 700 km, et aurait une capacité initiale allant jusqu'à 10 milliards