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Analyse

Guerre de succession au Zimbabwe, pays en déliquescence

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publié le 25 août 2011 à 0h00

Les restes du général Solomon Mujuru ont été retrouvés dans les cendres de sa ferme au Zimbabwe le 15 août. Un énième meurtre politique, dit-on à Harare. La mort du général relance les spéculations sur la succession du dictateur Robert Mugabe, 87 ans.

Qui était le général Mujuru ?

Une figure emblématique de la lutte pour la libération du pays dans les années 80 et un membre influent du Zimbabwean African National Union (Zanu-PF), le parti de Robert Mugabe. Retiré de la politique, il avait encouragé la nomination de son épouse, Joice Mujuru, au poste de vice-présidente. Il souhaitait la voir prendre la succession du Président, au prochain congrès du parti en décembre. Respecté par l’ensemble de la classe politique, le général a montré des signes d’ouverture avec l’opposition et défendait l’adoption d’une nouvelle Constitution en vue de prochaines élections.

A qui profite le crime ?

L’enquête est encore en cours. Mais les nombreux assassinats politiques (souvent par incendie ou accident de voiture) sont rarement élucidés. Dans le pays, on dénonce la branche armée de la Zanu-PF, menée par le ministre de la Défense, Emmerson Mnangagwa. Lui aussi veut prendre la succession de Mugabe et a toujours refusé de reconnaître le gouvernement d’union. Joice Mujuru et son mari influent étaient, depuis dix ans, un vrai barrage pour ses ambitions.

Qui contrôle vraiment le Zimbabwe ?

C’est un gouvernement d’union nationale avec l’opposition qui dir