Menu
Libération

Silvio Berlusconi au charbon pour le pétrole libyen

Article réservé aux abonnés
par
publié le 25 août 2011 à 11h22
(mis à jour le 25 août 2011 à 11h43)

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi rencontre jeudi le numéro deux de la rébellion libyenne Mahmoud Jibril pour parler de la reconstruction du pays, dans l'espoir de maintenir la position privilégiée que s'était ménagée l'Italie ces dernières années.

Les deux hommes se verront à la préfecture de Milan (nord), pour discuter de l'aide que l'Italie peut apporter dans l'ère post-Kadhafi et de la relance des installations de l'italien ENI, qui était avant le conflit le premier producteur étranger de pétrole.

La rencontre aura lieu alors que quatre journalistes italiens ont été enlevés mercredi et emmenés à Tripoli par des forces fidèles au colonel Kadhafi.

Lors de l'entrevue, l'Italie devrait annoncer une aide de 450 millions d'euros, sans attendre le dégel des avoirs libyens par l'ONU et l'UE, selon le journal Repubblica, qui affirme que les Italiens seront "les Européens qui donnent le plus".

Pour Repubblica, Rome cherche à ne pas se laisser distancer par Paris et Londres alors que la France a annoncé mercredi la tenue le 1er septembre à Paris d'une "grande conférence internationale pour aider la Libye libre".

L'Italie a aussi multiplié ces derniers jours les déclarations rassurantes sur le sort des firmes italiennes en Libye. Pas d'inquiétude, selon le chef de la diplomatie Franco Frattini, car "le nouveau gouvernement libyen respectera tous les contrats".

Silvio Berlusconi et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avaient signé en 2008