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Portrait

Abdelhakim Belhaj, le retour d’Al-Qaeda

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Jihadiste de longue date, le nouveau gouverneur militaire de la capitale libyenne avait été capturé par la CIA.
publié le 26 août 2011 à 0h00
(mis à jour le 26 août 2011 à 10h11)

Pour les services secrets américains, l'homme qui a pris Tripoli à la tête des rebelles libyens et en est aujourd'hui le gouverneur militaire de facto, est une vieille connaissance. La CIA l'a pisté, traqué, et, finalement capturé en Malaisie en 2003. Elle l'a ensuite transféré dans le plus grand secret dans l'une de ses «prisons secrètes», celle de Bangkok. A cette époque, Abdelhakim Belhaj, plus connu sous le nom d'Abou Abdallah al-Sadek, né le 1er mai 1966, a déjà derrière lui une belle carrière de jihadiste qui a commencé, comme pour tant d'autres militants, en Afghanistan, en 1988. Mais si la CIA le recherche, c'est d'abord parce qu'il est un des fondateurs et même l'«émir» du Groupe islamique combattant (GIC) libyen, une petite formation ultraradicale qui, dans les années précédant le 11 Septembre, possédait au moins deux camps d'entraînement secrets en Afghanistan. L'un d'eux intéressait au plus haut point la CIA, celui de Shahid Cheikh Abou Yahya, à une trentaine de kilomètres au nord de Kaboul, dans lequel le GIC accueillait des volontaires liés à Al-Qaeda.

Pakistan. L'organisation de Ben Laden a d'ailleurs compté nombre de Libyens parmi ses dirigeants, dont Abou Faraj al-Libi, qui fut son chef militaire jusqu'à son arrestation en 2005, ou Abou al-Laith al-Libi, un des chefs militaires d'Al-Qaeda, tué en Afghanistan en 2008. En 2007, le GIC sera avalisé par Al-Qaeda sur Internet par Ayman al-Zawahiri, alors son numéro 2. Le GIC ap