Ter repetita. Un homme aujourd’hui âgé de 80 ans aurait détenu, battu et violé ses deux filles pendant quarante ans dans le district de Braunau am Inn (nord de l’Autriche) près de la frontière avec l’Allemagne. Les 2 400 habitants de ce village où naquit Adolf Hitler se préparaient hier à une tempête médiatique. C’est la presse qui a révélé, la veille, le long calvaire secret subi ici par deux sœurs de 45 et 53 ans, depuis l’âge respectif de 4 et 12 ans.

Avec leur mère, morte il y a trois ans, elles auraient vécu recluses pendant quatre décennies dans une seule pièce de la maison familiale, dormant sur un banc en bois, au fond de la cuisine. Leur père leur interdisait tout contact avec l’extérieur. Il les violait, les battait, les menaçant de mort, muni d’une arme à feu. Un énième huis clos sordide mais extraordinairement long, qui serait resté caché si une assistance sociale n’avait pas pointé un jour de mai le bout de son nez et fait un signalement.

Interrogées par la police, les victimes présumées ont brisé le silence et l'homme, un ancien employé «jovial» des ponts et chaussées, selon le voisinage, a été interpellé au mois de mai. L'affaire avait ensuite été soigneusement cachée à la presse. «Ses filles sont retardées intellectuellement», a expliqué hier le chef de la police, Martin Pumberger. Le parquet, qui a ouvert une enquête, a confirmé les informations parues dans les Oberösterreichischen Nachrichten, le quotidien local qui affirme que la p