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Libye: la course aux contrats commence

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S'il a traîné des pieds pour s'engager dans le conflit libyen, Silvio Berlusconi s'empresse de répondre aux demandes d'aides financière du CNT, alors que la France multiplie promesses et déclarations sur l'avenir de la Libye.
Le président Nicolas Sarkozy reçoit le 24 août 2011 à l'Elysée le numéro 2 du CNT libyen, Mahmoud Jibril (© AFP Lionel Bonaventure)
par Margherita Nasi
publié le 26 août 2011 à 14h46
(mis à jour le 26 août 2011 à 17h15)

«Il n'y a pas une course à qui arrivera le premier en Libye», a assuré vendredi le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, dans un entretien à la radio publique Rai. Le chef de la diplomatie italienne affirme que l'Italie et la France ne sont pas engagées dans une bataille «de type colonial» pour s'emparer des richesses de la Libye.

Pourtant, les commentaires de la presse italienne sur une concurrence entre les deux pays pour décrocher les meilleurs contrats dans la Libye post-Kadhafi abondent, alors que les deux pays enchaînent décisions, conférences et déclarations sur l'avenir de la Libye.

La Libye, un marché juteux

Le pétrole. Avant la chute de Kadhafi, le pays produisait 1,55 million de barils de pétrole par jour (2% de la production mondiale). La Libye était le 17e producteur de pétrole dans le monde. Pendant l'ère Kadhafi, l'Italie était le pays qui importait le plus de pétrole de la Libye: 376 000 barils de pétrole brut par jour, contre 205 000 pour la France.

Si aujourd'hui la production de pétrole libyen est descendue d'1,55 million de barils par jour à 50.000 et que, d'après les experts, il faudra des années pour que le pays revienne à plein régime, le marché libyen reste tout de même très attirant. D'autant plus que l'or noir n'est pas le seul appât du pays.

Les routes et infrastructures. La fin du conflit libyen signifie aussi le début d'une grande opération de construction de routes et infrastructures. Avant l'in