Avec la prise de Tripoli, même si les combats continuent, vient la question de la reconstruction de la Libye. Qui va prendre les rênes? Qui sera à sa tête? Deviendra-t-elle vraiment un Etat démocratique? Etc. Le Conseil national de transition (CNT), a ainsi annoncé que des «élections libres» se dérouleraient dans huit mois, et plusieurs pays dont la France et l'Italie tentent déjà de le séduire pour obtenir des contrats lucratifs.
D'ici là, il va falloir inventer un nouvel appareil d'Etat puisque tous les services de l'administration étaient jusqu'alors noyautés par Kadhafi et fonctionnaient de manière très opaque. Un enjeu décisif pour la stabilité de la Libye.
Une trentaine de membres
Le CNT est au départ une instance composée de l'élite de Benghazi, notamment des avocats et des professeurs. Mais il a été, au fil du temps, renforcé par d'autres représentants de tout le pays, ainsi que par des transfuges du régime de Kadhafi. Actuellement, une trentaine de membres composeraient ce comité, mais tous ne se sont pas déclarés officiellement. Cette opacité relative, essentiellement liée au fait que certains étaient dans des villes toujours contrôlées par Kadhafi, peut parfois sembler jouer contre le CNT.
Depuis plusieurs mois, les anti-guerres ou les pro-Kadhafi déclarent ainsi que l'organe est infiltré par des religieux et qu'ils sont proches d'Al-Qaeda. Le CNT au contraire ne