Les rebelles libyens, nouveaux maîtres de Tripoli, ont signé dimanche une avancée majeure vers Syrte (est), dernier grand bastion de Mouammar Kadhafi, mais ont dû subir une violente attaque des forces loyalistes dans une localité de l'ouest du pays.
Les insurgés se sont par ailleurs dits inquiets du sort de quelque 50.000 personnes, interpellées depuis le début de la révolte populaire mi-février et qui manquent aujourd'hui à l'appel.
Après une série de victoires samedi dans l'Ouest, les rebelles ont annoncé dimanche la chute sur le front Est de Ben Jawad, à 140 km à l'est de Syrte, verrou qu'ils n'avaient jamais réussi à dépasser au moment des multiples fluctuations du front au début du conflit en février et mars. Ils ont depuis avancé d'une quarantaine de kilomètres.
Fief de Mouammar Kadhafi, qui est né dans cette région et pourrait y avoir trouvé refuge, Syrte est désormais prise en étau entre des forces rebelles venues de Benghazi à l'est et de Misrata à l'ouest, positionnées désormais respectivement à 100 et 30 km de la ville.
Des négociations sont en cours avec les leaders tribaux de Syrte en vue d'une reddition de la ville, selon diverses sources. Mais un porte-parole des rebelles a prévenu qu'elles ne dureraient pas éternellement et que faute d'un accord rapide, la situation serait réglée par les armes.
Dans l'Ouest, les rebelles sont tombés dans un piège tendu par les pro-Kadhafi dans la localité de Ragdaline, à une soixantaine de km à l'est de la fro