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Libération

Fin de ramadan sanglante en Algérie

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Maghreb . Aqmi a revendiqué l’attaque contre l’académie militaire de Cherchell qui a fait 18 morts.
par Thomas Guien
publié le 29 août 2011 à 0h00

«Le cadeau de l'Aïd» (la fin du ramadan) : c'est par ces mots que le groupe Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué hier, dans un communiqué, l'attentat perpétré vendredi à l'académie militaire de Cherchell, à 100 km à l'ouest d'Alger. Seize officiers, dont deux Syriens en formation, et deux civils ont péri dans cette explosion provoquée par deux kamikazes, moins de dix minutes après la rupture du jeûne du ramadan. C'est l'attentat le plus sanglant commis depuis le début de l'année en Algérie.

«Symbole». Aqmi, formé en 2006 par des islamistes algériens appartenant au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui avaient prêté allégeance à Oussama ben Laden, a expliqué que l'académie militaire constituait «le plus important symbole du régime algérien». Dans son communiqué, l'organisation reproche notamment à Alger son «soutien au régime de Kadhafi». De son côté, le ministère de la Défense a condamné un «acte abject» attribué à des «bandes criminelles». Le haut commandement de l'Armée nationale populaire a réitéré «sa détermination à assurer la paix et la quiétude dans l'ensemble du pays». Dans le document publié hier, Aqmi revient sur la façon dont les deux kamikazes se sont introduits à l'intérieur du mess des officiers. Avec pour objectif de faire le maximum de victimes, à l'heure où tous les militaires se rassemblent.

Kabylie. Le ramadan a été particulièrement meu