Lors d’un vote sans surprise organisé à la va-vite durant le week-end, les ténors du Parti démocrate japonais ont tranché. Après la démission très attendue de l’impopulaire Naoto Kan, vendredi, la formation de centre gauche lui a choisi hier pour successeur, parmi cinq favoris, le ministre des Finances, Yoshihiko Noda, 54 ans.
Issu d’une famille modeste, diplômé de l’université Waseda de Tokyo et du prestigieux institut Matsushita de politique et de management, le sixième Premier ministre du Japon en cinq ans pourrait être officialisé dès aujourd’hui dans ses nouvelles fonctions par le Parlement.
Chantiers. Au terme d'une campagne interne et sans relief de trois jours à peine, qui aura peu passionné les foules, Yoshihiko Noda a été élu au second tour par 215 voix. Une élection en forme de désaveu pour l'homme de l'ombre Ichiro Ozawa - à la tête de la plus large faction au sein du Parti démocrate et d'ailleurs surnommé «la tour de contrôle» -, qui soutenait Banri Kaieda, l'actuel ministre de l'Economie et de l'Industrie (l'homme qui a la haute main sur la gestion de la catastrophe de Fukushima). Le favori des sondages, l'ex-ministre des Affaires étrangères Seiji Maehara, a pour sa part été éliminé dès le premier tour. Mais la situation est telle qu'importent peu les luttes entre rivaux ou le nom du nouveau chef du gouvernement. Ce dernier se trouve face à des chantiers titanesques.
Il lui faut, avec tous les acteurs publics et privés concernés, ramener