«La perception que l'on est entré dans un cafouillage s'est diffusée clairement et distinctement. En Italie et en Europe. Et surtout sur les marchés», accuse l'influent quotidien économique Il Sole 24 Ore dans un éditorial.
Le gouvernement de Silvio Berlusconi a abandonné mercredi une mesure sur les retraites annoncée lundi, face à la colère de l'opinion publique et des syndicats.
Avec cette disposition, les Italiens ayant racheté leurs années d'études ou de service militaire n'auraient plus eu le droit de les inclure dans leurs années de cotisations afin de partir plus tôt en retraite. Entre 100.000 et 130.000 personnes étaient touchées.
Cette volte-face du gouvernement renforce la confusion autour du nouveau plan de rigueur draconien de 45,5 milliards d'euros annoncé en urgence le 12 août afin de calmer les marchés.
Lundi, à l'issue d'une réunion au sommet entre le Cavaliere et son allié de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, pour mettre fin aux dissensions au sein de la majorité, le gouvernement avait déjà retiré la taxe sur les revenus élevés, qui faisait «saigner» le coeur de Silvio Berlusconi.
La Ligue avait obtenu de son côté la diminution de l'effort de rigueur demandé aux collectivités locales.
Chaos
Mais alors que la mesure sur les retraites aurait dû compenser en partie le manque à gagner, les analystes s'interrogent désormais sur la crédibilité de ce plan de rigueur, en cours d'examen au Parlement, qui doit permettre à l'Italie de parvenir à l'équilibre budgét