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NPA : Besancenot parraine de près les débuts de Poutou

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Extrême gauche. A Port-Leucate, lors du premier meeting du candidat pour 2012, son prédécesseur s’est démené pour chauffer la salle.
publié le 31 août 2011 à 0h00

Assis sur sa chaise, Olivier Besancenot tremble de stress et se triture le biceps. A ses côtés, Philippe Poutou est seul, debout à la tribune. Son sourire figé tourne au rire nerveux. Le nouveau candidat du NPA s'apprête à faire son premier discours de meeting devant les militants, à Port-Leucate (Aude). Il avait avoué avoir «la trouille» de ce grand oral. Lundi 22 h 30, la peur ne semble pas dissipée.

Il se lance alors d'un coup, évacuant les comparaisons : «Ça ne sera pas le même style que Besancenot, mais je vais prouver au moins que je sais lire.» Premiers rires dans le public de l'université d'été. Il faut dire que le postier lui a bien savonné la planche en ouverture du meeting. Dans un discours bien troussé et percutant de vingt minutes, sans un coup d'œil à ses fiches, le candidat de 2002 et 2007 a mis la barre très haut. Trop haut ?

En tout cas le style Poutou tranche. Le nez collé à ses feuilles, il débite le texte qui doit lui permettre de passer du statut d'inconnu à celui de candidat du parti. Il peine à se libérer, ahane les chiffres, et gère mal les réactions du public, lançant à contre temps : «Vous pouvez applaudir si vous voulez !»

ADN. De temps en temps, on entraperçoit tout de même le naturel du syndicaliste goguenard qui pointe son nez pour dénoncer les grandes fortunes de France. Mais il a encore beaucoup de chemin à faire pour devenir un galvaniseur de foule. Comme la direction du parti, Philippe Poutou ne déses