Se jeter sous les bancs de la classe dès que retentissent les premiers coups de feu : c’est l’un des réflexes de survie intégré au protocole de sécurité enseigné aux écoliers mexicains qui résident dans des zones à haut risque. Dans le nord du pays, les fusillades et les affrontements entre narcotrafiquants éclatent régulièrement en plein cœur des villes : sur des artères fréquentées, blessant ou tuant les automobilistes et les passants, pris dans des tirs croisés ; aux abords des stades de football, terrorisant par exemple les supporteurs du club Santos dimanche à Torreón (nord) ; mais aussi aux portes d’établissements scolaires.
Face aux risques auxquels sont exposés les élèves, comme celui d'être atteints par des balles «perdues», le ministère de l'Education publique a décidé de renforcer considérablement le programme Ecole sûre, lancé en 2007, et dont le budget est en hausse de 50% en 2011, et le sera à nouveau dans la même proportion en 2012. De retour en classe, fin août, les élèves de maternelle, primaire et secondaire résidant dans l'une des 351 municipalités considérées comme «zones rouges», auront constaté une forte présence policière autour de leur école. En coordination avec le ministère fédéral de la Sécurité publique, les autorités éducatives ont en effet ciblé 1 700 établissements autour desquels les forces de sécurité patrouilleront. D'autres, jugées moins vulnérables face aux assauts des criminels, seront placés sous surveillance policière aux heures